Cette affichette qui serait l'œuvre d'un élève de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse, a été photographiée sur un mur de la ville au lendemain des évènements.
Cette page présente un florilège du point de vue des média sur le procès
Le meilleur est en vert, le moins bon est en rouge
12 octobre 2010 , La chaine TV par satellite "Planète Justice" ne nous avait pas habitué à ça. Elle difuse ce soir à 20h 40 un documentaire de Gérard Puechmorel intitulé "AZF: les journalistes à la barre" au cours duquel votre serviteur intervient à plusieurs reprises.
Un documentaire d'une très relative honnêteté
En effet, il ne donne la parole qu'aux parties favorables à l'hypothèse du mélange accidentel de produits chlorés, à celle d'une "usine poubelle" et d'un groupe Total qui abusant de sa surpuissance aurait entravé l'enquête judiciaire, voire détruit des pièces à conviction, dès les premières heures qui ont suivies le désastre.
Des hypothèses cependant si peu vraisemblables que le délit d'entrave n'a pas été retenu par la justice et qu'en application de la Loi, le tribunal a prononcé la relaxe générale, faute de preuves.
Qu'importe au réalisateur-procureur qui fait l'impasse totale (si je puis dire) sur les arguments de la défense, et des parties civiles — au moins 6 — qui ne croient pas à l'explication expertale. Aucune d’entre elles ne s'exprime dans le film à l’exception d’un journaliste toulousain; moi même. Il en fallait bien un pour donner une caution d'objectivité au réalisateur. Ce dernier a cependant pris soin de couper au montage tous mes arguments sur la faiblesse de la thèse officielle; au final ce ne sont que mon vécu de la catastrophe et quelques banalités médiatiques qui ont été retenues.
Règlements de comptes
Plus grave, Marc Mennessier, journaliste scientifique envoyé spécial du Figaro, est gravement mis en cause s’agissant de sa probité professionnelle. Le documentaire sous-entends qu’il aurait pu être envoyé à Toulouse à la demande expresse de Total pour soutenir la thèse "nauséabonde" de l’attentat et de ce fait, brouiller les pistes. On se garde bien d’indiquer qu’ingénieur agricole, il était le seul de sa rédaction a bien connaître l’engrais ammonitrate dont il savait qu’il n’explose pas tout seul. Ce confrère n’a évidemment pas droit à la parole, au contraire de Philippe Mota, correspondant toulousain de ce même quotidien. Et là, franchement, ça pue la jalousie et le règlement de compte. C'est d'autant plus écœurant quand on sait que ce monsieur est à l'origine avec son alter ego Gilles-René Souilles (Ex La Dépêche du Midi) du sordide et phatasmatique volet "notables" de l'affaire "Alègre bis".
Je ne suis pas là pour défendre ce confrère parisien ni son enquête que je suis bien loin de cautionner. Il reste cependant une question de principe: toute enquête, qu'elle soit judiciaire, scientifique ou médiatique, doit se faire à charge et à décharge et les parties en cause doivent pouvoir se défendre en faisant valoir leur point de vue. Ce n'est jamais le cas dans ce film militant.
Le Parquet se défend
Le Parquet a lui aussi la part belle en se faisant l’avocat du procureur Michel Bréard (vous savez, le fameux "Il y à plus de 90% de chances que ce soit un accident"). Eh bien, l’un de ses confrères du Parquet toulousain explique sans rire que cette « maladresse » serait imputable aux journalistes qui lui auraient mis la pression sur l'hypothèse d'un acte intentionnel. Acculé, il aurait alors lâché sans le vouloir cette phrase malheureuse qui produisit les effet désastreux que l'on sait.
Ce procureur est dans son rôle en défendant son collègue; ceci l'honore mais il oublie un peu vite que Michel Bréard a répété son propos à 3 reprises au moins. Les 3 enregistrements existent encore. Mais de cela, le réalisateur du documentaire, qui pourtant le savait, n'en a cure.
En revanche, on doit souligner la contribution des journalistes de La Dépêche, Sabine Bernède et Dominique Delpiroux qui ont couvert le procès avec une remarquable objectivité ...mais ils n'ont pas enquêté en amont, sur les origines de la catastrophe et de leur propre aveu, ils ne connaissaient presque rien du dossier avant l'ouverture des débats.
"AZF: les journalistes à la barre" restera comme un exemple à ne pas suivre.
Coproduit par le chaine toulousaine TLT, ce documentaire sera diffusé par celle-ci le 22 octobre 2010 à 22h40 et le 24 octobre 2010 à 20h30. Un débat devrait suivre l'émission. Selon le réalisateur Canal + serait aussi sur les rangs pour une diffusion en "troisième exclusivité".
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07 octobre 2010 , L'hebdomadaire "Le Journal Toulousain" publie sur deux page une ITW de l'ex juge anti terroriste Jean-Louis Bruguière Voir l'article. Ce dernier jette un sacré pavé dans la mare du cratère d'AZF en indiquent qu'il "ne serait pas surpris que cela (la catastrophe) ne soit pas accidentel".
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21 septembre 2009 , La Dépêche du Midi publie dans son édition papier, en page 10, Voir l'article, une photographie intéressante que nous commentons en page "Noir c'est noir" de ce blog. Nous relevons en outre dans ce texte qui aborde les causes officiellement retenues de la catastrophe, que le produit chloré qui aurait été déversé sur les nitrates, après avoir été évalué par les experts à quelques 500 kg, puis à environ 120 kg et enfin à "quelques kg" est prudemment évalué par le journaliste toulousain à "une certaine quantité". Il a bien raison puisque au final l'expert Daniel Van Schendel a parlé devant le tribunal ...de 180 grammes!!!
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10 juin 2009 , la "13ème" chronique du blog.lemonde.fr est parue. Georges Moréas est toujours au clavier.
04 juin 2009 , la "12ème" chronique du blog.lemonde.fr est parue. Faute de temps JC Tirat a laissé son clavier a Georges Moréas.
25 mai 2009 , la 11ème chronique du blog.lemonde.fr est parue, elle aborde en particulier le comportement de certains policiers.
19 mai 2009 , la 10ème chronique du blog.lemonde.fr est parue. C'est le volet 5/5 consacré à l'hypothèse intentionnelle
16 mai 2009 , la 9ème chronique du blog.lemonde.fr est parue. C'est le volet 4/5 consacré à l'hypothèse intentionnelle
10 mai 2009 , la 8ème chronique du blog.lemonde.fr est parue. C'est le volet 3/5 consacré à l'hypothèse intentionnelle
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09 mai 2009 , Sabine Bernède est l'animatrice du blog que la Dépêche du Midi consacre au procès. Depuis le siège du tribunal, grâce à une connexion téléphonique branchée sur son ordinateur portable, elle parvient a mettre en ligne presque en direct la quasi totalité des débats. Ce véritable travail de greffier fait l'unanimité en sa faveur. C'est aussi une première dans les anales judiciaires (première mondiale ?). Mais notre consœur ne se contente pas de son œuvre de scribe. Les jours de relâche elle enrichit le blog avec des interviews d'acteurs du procès, avocats, plaignants, experts etc. Elle donne cette semaine la parole aux "contributeurs spontanés" dont elle rappelle que le juge d'instruction Thierry Perriquet avait souligné que leurs interventions n'avaient pas été inutiles. Nous voici donc cités, Franck Hériot et moi même, aux côtés de scientifiques de haut vol ...et "d'experts autoproclamés" un peu moins recommandables.
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08 mai 2009 , la 7ème chronique du blog.lemonde.fr est parue. C'est le volet 2/5 consacré à l'hypothèse intentionnelle
04 mai 2009 , Sous le titre "AZF, la fabrique du complot", Sophie Coignard signe dans Le Point un article de deux pages dans la droite ligne du politiquement correct suivie par l'hebdomadaire depuis l'origine de cette affaire. En substance, toute enquête et notamment la notre, pouvant remettre en cause la thèse officielle relève d'un complot donnant a penser que le sinistre serait le fruit ...d'un complot !!! Cherchez l'erreur! Il est donc question d'une "montée en puissance de la thèse terroriste", qui aurait selon l'auteur " contribué à affaiblir le premier ministre Jospin, régulièrement attaqué sur les questions de sécurité". Passons aussi sur les lourds sous-entendus qui jalonnent le propos de notre consœur qui achève son papier par une prudente précaution: "Mais il faut se garder de tout rapprochement hâtif!". Il s'agit de la fin du dernier paragraphe où je suis (JCT) directement mis en cause , sans être bien sûr nommé. Est-il nécessaire de préciser que Sophie Coignard n'a pas même pris la peine de me contacter ?
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03 mai 2009 , la 6ème chronique du blog.lemonde.fr est parue. C'est le volet 1/5 consacré à l'hypothèse intentionnelle.
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03 mai 2009 , Patatras ! La présomption d'innocence qu'il revendique à juste titre pour Hassan Jandoubi, Frédéric Arrou ne l'accorde pas au médecin légiste Anne-Marie Duguet. Trois jours à peine après sa chronique apaisante citée ci-dessous, il publie sur LibéToulouse.fr un billet particulièrement venimeux: "La théorie du grand mal". Un petit chef d'œuvre de racisme inversé. Les commentateurs qui ont pu passer le filtre très sélectif de ce média en ligne ne laissent que peu de doute sur le sentiment de dégoût que leur inspire ces excès de plume. Discours apaisant dans un hebdo catho plutôt à droite, discours de haine dans un support de gauche. A croquer à plusieurs râteliers, le double langage finit par s'imposer ...et sa crédibilité par s'étioler.
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30 avril 2009 , la dernière chronique de Frédéric Arrou parue en page 8 de La Voix du Midi, mérite notre attention. Ce texte bien écrit est enfin dénué de haine. Bien que militant, son propos est juste, "...quelques lignes pour faire le vide". Si le procès contribue a réconcilier les toulousains, il ne sera pas vain. Arrou l'a peut être compris, en tous cas il l'admet ici à demi-mots. Quant aux causes de la catastrophe, le tribunal se donne encore 6 semaines pour les identifier. Mission difficile pour un juge ...de paix ?
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28 avril 2009 , la cinquième chronique du blog.lemonde.fr est parue.
25 avril 2009 , la quatrième chronique du blog.lemonde.fr est parue.
19 avril 2009 , la troisième chronique du blog.lemonde.fr est parue.
Avril 2009, Nous nous sommes procuré la pré-publication de l'article d'Alain Joets, chercheur au laboratoire de physique des solides de l'université Paris-Sud. La version définitive paraîtra très prochainement dans les "Comptes rendus de l'Académie des Sciences". L'article définitif, déjà en ligne depuis le 15 avril 2009 sur le site officiel de l'Académie est téléchargeable au prix de 31,5 $.
Alain Joets remet en cause depuis des années la théorie sismo-acoustique officielle d'une explosion unique entendue deux fois. La sismologue Annie Souriau à l'origine de cette thèse s'était toujours opposée à la publication des travaux de monsieur Joets. Peine perdue, le comité de lecture en a décidé autrement.
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15 avril 2009 , notre seconde chronique du blog.lemonde.fr est parue.
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15 avril 2009, Le Figaro. Pendant près de sept ans Marc Mennessier, journaliste scientifique au Figaro est l'un de nos rares confrères a avoir enquêté sur la catastrophe. En revanche il a toujours été ironique sur l'idée que nous soutenons dès l'origine selon laquelle il s'est produit deux bangs, voire deux explosions. Il aura fallu qu'un article du chercheur Alain Joets (dont nous nous avons été les premiers à évoquer les travaux dans "l'enquête assassinée") soit validé par le Comité de lecture des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, pour que l'auteur de l'ouvrage "AZF, un silence d'état" (seuil) se range à notre idée. Il publie ce jour dans le Figaro un article intitulé "AZF: deux explosions à Toulouse le 21 septembre 201" .
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15 avril 2009, Charlie Hebdo. Sous le titre "AZF: double bang dans la Ville rose", le journaliste scientifique Antonio Fischetti signe son premier article sur l'affaire dans lequel il évoque les travaux d'Alain Joets, chercheur au laboratoire de physique des solides de l'université Paris-Sud. Nous avions été les premiers à parler de ses travaux dans "l'Enquête assassinée". Le journaliste se penche aussi sur l'une de nos hypothèses liée à un nuage de gaz qui pourrait bien se composer d'un produit en provenance d'une usine voisine d'AZF.
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11 avril 2009, notre première chronique traitant du procès vient de paraître sur le blog.lemonde.fr, elle sera suivie d'une chronique hebdomadaire, en principe en ligne tous les mercredi.
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17 mars 2009, C'est heureux, force est de constater que la "parole unique" n'est plus de mise chez nos confrères. Citons en exemple ce soir les comptes rendus quotidiens de Marie Martin sur le site de France 3 Sud. Un bémol cependant: comme Sabine Bernèdes du blog de la Dépêche, Marie Martin ne signale pas le préambule du président Le Monnyer à l'ouverture de la seconde partie de l'audience du jour. Il indiquait pourtant avoir retrouvé le compte rendu du dernier test de détonabilité du nitrate toulousain "très favorable à Grande Paroisse Toulouse". Il précisait aussi, et c'est plus technique, que les deux derniers plots en plomb n'avaient pas été affectés par ce tir (voir aussi un compte rendu de l'audience à charge du 10 mars).
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12 mars 2009, La palme de la meilleure chute revient depuis l'ouverture du procès à Dominique Delpiroux (la Dépêche) Son article d'aujourd'hui "AZF: premières batailles d'experts" s'achève en effet ainsi: "Un prélude aux combats féroces qui s'annoncent. L'échange est acide, décapant, caustique. Décidément, on ne sort pas de la chimie." Bien trouvé !
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12 mars 2009, Signalons ce matin trois blogs qui se démarquent sensiblement de la "parole unique" des agences. leblogfinances est le plus ancien d'entre eux, il est animé par l'infatigable Elisabeth Studer. Le second, est hébergé par la Dépêche du Midi. Son animatrice Sabine Bernèdes montre un remarquable esprit de synthèse, une réactivité hors pair et une neutralité relativement rare. Le petit dernier enfin, vient d'être ouvert par Patricia Guibert. Depuis plus d'un an la journaliste parisienne suit ce dossier AZF. Il se dit qu'elle aurait rencontré tous les acteurs de l'affaire, c'est en tout cas ce que semble démontrer sa fine connaissance du dossier.
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11 mars 2009, C'est à désespérer ! Ce soir l'AFP fait encore mieux que Reuters hier. Sous le titre "Procès AZF: chimie et nitrate d'ammonium au centre des débats" le correspondant toulousain de l'agence, pourtant assidu au procès, écrit notamment: "Aucune des explosions recensées ne présente de réelle similitude avec celle de Toulouse" indique toutefois l'expert (Calisti, ndlr)." Mais le correspondant poursuit avec une jolie contradiction: "Dominique Deharo, renchérit en citant plusieurs cas d'explosions de DCCNa réagissant avec du nitrate d'ammonium et l'obligation de séparer ces deux produits." Sauf que Deharo n'a jamais dit ça. Il a cité des cas d'explosions dues au contact entre le DCCNa et l'hypochlorite (eau de Javel), ce qui n'est pas du tout la même chose. Mais quand on veut tuer son chien ne l'accuse-t-on pas de la rage ? La conclusion de la dépêche AFP vient enfin comme une cerise sur le gâteau: "Un autre expert, Jean Quinchon, estimait mardi que le hangar 221 était un "dépotoir", et déplorait que le même ouvrier fût en charge des déchets chlorés et des nitrates." Cinq minutes d'attention, un poil d'esprit critique et quelques vérifications auraient suffit au journaliste pour éviter de reprendre à la lettre les énormités prononcées par Jean Quichon qui a lui même admis s'être inspiré en 2002* ...de la lecture de la Dépêche du Midi ! Précisons donc que l'ouvrier incriminé ne manipulait que des "fines" de nitrates et des sacs vides, jamais de dérivés chlorés.
* Voir plus bas la Dépêche Reuters du 10 mars 2009
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10 mars 2009, Existe-il plus sélectif que les cribles qui déclassaient des quantités substantielles de nitrates à AZF ? Oui, et ce sont les mémoires de Jean-Philippe Arles et de Nicolas Fichot, correspondants de l'agence Reuters à Toulouse ! Se contenter de résumer les débats en ne citant qu'un expert qui "défend la thèse de l'accident chimique au procès AZF" c'est quand même un peu court, d'autant que cet expert n'a été mandaté par personne dans le cadre de l'enquête pénale. Cela ne l'empèche pas d'endosser la robe du procureur en pointant les "graves fautes de sécurité" commises selon lui par l'exploitant. Reuters cite Jean Quinchon: "Il faut donc toujours détruire les déchets d'amonitrates en le brûlant au fur et à mesure. Mais surtout pas les stocker, comme c'était le cas dans cette usine, pour des raisons de profit, pour le revendre ensuite". Le lecteur comprend ainsi qu'AZF stockait des "déchets". Il est vrai que c'est Monsieur Quinchon, cité par le Ministère public, qui le dit, alors pourquoi vérifier ? C'est pourtant inexact, AZF stockait provisoirement des nitrates déclassés en raison de leur granulométrie non conforme aux machines agricoles. Ils étaient destinés à la fabrication d'engrais complexes par les usines Soferti. Ce n'est pas la même chose. Qu'importe, les correspondants de Reuters poursuivent avec le "réquisitoire" de J. Quinchon:
"Certes, les deux zones de fabrication étaient séparées. Au Nord, les chlores. Au Sud, les nitrates. Mais, pour économiser un employé sans doute, c'est le même ouvrier qui transportait les déchets de ces deux produits. C'est une faute grave !" Pourtant le propos de Monsieur Quinchon est encore inexact car l'ouvrier, Gilles Fauré, ne manipulait que des nitrates déclassés, des sacs vides et des déchets ménagers. Reuters continue:
"Enfin, l'expert a reproché aux responsables de ne pas avoir protégé le bâtiment de stockage "alors qu'à priori, en fait, il paraît qu'on y entrait comme dans un moulin". A l'en croire, il faudrait alors protéger tous les stocks de nitrate de France et de Navarre. L'armée au grand complet n'y parviendrait pas. Les correspondants, oublient encore de dire que l'expert accusateur a puisé ses sources dans la lecture de la Dépêche de l'époque et auprès de ses collègues experts du collège principal désigné par l'instruction. Ce dernier point est-il bien légal ? Nous-nous posons la question. Quid enfin dans la dépêche de Reuters du témoignage des chimistes universellement reconnus tels Qu'Armand Lattes ou Bernard Meunier qui eux, n'adhèrent pas aux conclusions de l'enquête pénale ? Rien, pas une ligne, pas un mot ! Il est vrai que lorsqu'ils ont été appelés à la barre, nos deux agenciers avaient quitté la salle Mermoz depuis bien longtemps.
09 mars 2009, Changement de stratégie à libetoulouse.fr. La rédaction parisienne n'ayant pas vraiment apprécié l'article de GLv paru le 24 février dans lequel il fustige Jacques Mignard (voir en dessous) et moins encore la "parole unique" complaisamment offerte à ses amis, une "parole unique" imposée aussi à ses collaborateurs, les parisiens auraient suggéré a GLv d'ouvrir son espace numérique à un autre son de cloche. C'est ainsi que depuis quelques jours, en contre-point des courroux d'Arrou, on peut lire dans Libé Toulouse ceux non moins courroucés d'un certain ...Jacques Mignard !
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08 mars 2009, Début 1990, j'avais connu sur les ruines fumantes du régime Ceaucescu, en Roumanie, un ancien agent de la Securitate, la police politique du tyran déchu. Le peu reluisant personnage était parvenu a se recaser dans le quotidien sportif "Gazeta Sporturilor". Qu'y faisait-il ? Chassez le naturel, il revient au galop ! Il écrivait à longueur de semaines des articles visant a diffamer les organisations humanitaires venues aider son pays. Selon lui ces ONG, à commencer par la Croix Rouge, venaient piller la Roumanie. Il ne savait pas comment elles s'y prenaient mais il me jura qu'avant de prendre sa retraite il le démontrerait. Il est mort sans jamais y être parvenu. Comme le disait si bien Albert Einstein: il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé.
Dans la même veine, mais là nous sommes en France, à Toulouse, sévit sur un blog hébergé par le Nouvel Observateur, un clavier qui n'a rien a envier au précédent. Nous avons déjà signalé plus bas son élégante critique de l'Enquête assassinée. Seulement voilà que pas plus tard qu'hier un brillant confrère toulousain estimé de tous, scandalisé par ses propos, a cru bon nous soutenir dans un commentaire signé Girafon, le voici:
Je découvre ce billet de Jean-Jacques Chiquelin avec retard... ce qui n'enlève rien à ma consternation profonde, totale... Quel ton hautain et méprisant à l'égard d'investigateurs que j'ai vu travailler sur le terrain, obstinément, les pieds dans la glaise pendant que des billettistes de salon se tenaient les pieds au chaud dans leurs pantoufles! Je fais moi-même partie du club bien restreint des journalistes qui ont essayé de travailler sérieusement sur ce dossier. Je connais en particulier Tirat qui n'a jamais revendiqué d'être un écrivain (il est, à l'origine, photographe de presse) mais qui a fait un travail remarquable. Autant que je sache, il a l'honnêteté de ne donner aucune piste pour certaine. Il montre surtout les incohérences patentes de l'enquête officielle, ce que vous pourriez tout aussi bien vous employer à faire vous aussi si vous étiez plus soucieux de vérité que d'effets de manche à trois sous.
Vos arguments contre la double explosion montrent qu'à l'évidence vous ne connaissez rien de rien au dossier. C'est ce que confirment la plupart de vos autres tentatives d'argumenter. Alors, mieux vaudrait vous taire plutôt que d'insulter ceux qui ont au moins le mérite de chercher.
Juste une précision : moi aussi, crétin que je suis, je n'ai qu'une certitude dans cette affaire ( et apparemment elle ne rejoint pas les vôtres, à vous qui n'avez jamais pris la peine d'enquêter ): il y a eu deux explosions.
Mais comme disait Beaumarchais : les gens de condition (tels que vous!) savent tout sans avoir jamais rien appris.
Ecrit par : Girafon | 07.03.2009
Il n'en aura pas fallu plus pour provoquer l'ire de ce monsieur qui se permet à longueur de billets ce qu'il n'admet pas des autres. Sa réponse est venue ce matin, savourez la . Vous apprécierez notamment le style, les menaces sous-jacentes ... et les commentaires ! Nous ne reproduisons pas ici le propos, JJC occupe déjà assez d'espace dans cette page. C'est d'ailleurs probablement la dernière fois que nous perdons notre temps avec sa prose nauséabonde.
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26 février 2009, Un éditorial d'André Gallego, directeur de la publication du Journal Toulousain. A lire absolument. Dans la même édition de l'hebdomadaire on trouve aussi un article au titre évocateur signé Maxime Razès et Laure Basterreix: "Maître Leguevaques retourne sa robe".24 février 2009, Depuis le terrible mois d'avril 1975, où j'ai vu à Phnom Penh (Cambodge) les Khmers rouges généraliser un génocide contre leur propre peuple, j'attendais que le procès de ces criminels s'ouvre enfin. Coïncidence de l'histoire, celui d'AZF ouvre au même moment.
Un certain Jean-Jacques Chiquelin, "billetiste" dont le style et le mode de pensée s'apparentent à ceux du sémillant président d'une association de sinistrés chroniquant lui-même sur le site de libetoulouse.fr, vient ce soir de nous livrer sa seconde page sur un blog hébergé par le Nouvel Obs. Faute d'être chrestomathique, elle a au moins le mérite d'être anthologique. Elle ne mérite cependant aucun autre commentaire si ce n'est qu'en d'autres temps et d'autres lieux, son auteur aurait probablement fini sur le banc des accusés ...à Phnom Penh. A vous d'apprécier.
" Les degrés zéro de l'enquête
Lundi, la justice a marché d’un bon pas, Mardi elle a fait relâche. Profitons de cette interruption momentanée de l’image et du son (le procès est filmé) pour parler de l’écrit, et en particulier de trois livres : « Un silence d’état » de Marc Mennessier, « l ’enquête assassinée » de Franck Hériot et Jean Christian Tirat, et « Une vérité foudroyante » de Guillaume d’Allessandro. Le premier défend la thèse de l’attentat. Le second est comme certains voyageurs de commerce, multicartes. Il a toutes les thèses en magasin, sauf celle de l’accident industriel. Le troisième préfère la thèse électrique.
Ces ouvrages ont plusieurs points communs. Le premier étant que leur lecture est un exercice profondément désagréable. Hormis quelques pages sur Toulouse dans le livre de Guillaume d’Allessandro, ces livres sont affreusement mal écrits. La bouillie du style y conforte celle du raisonnement. En la matière, l’inénarrable Mennessier, sorte de bécassine au pays des renseignements généraux, à moins qu’il ne s’agisse d’une adaptation de Marc, ou les infortunes de la naïveté, pour rester poli, paraît inégalable. Ce journaliste scientifique découvre les mœurs policières, comme d’autres le sexe à un âge tardif. Le choc est brutal. La libido crépusculaire fusse dans sa forme de prurit investigateur fait rarement étalage d’une grande lucidité. Autre point commun, ils commencent tous par jurer de leur impartialité : nous n’avons jamais pris un parti plutôt qu’un autre, sinon celui de la vérité, ne nous fiant qu’aux seuls faits maintes fois vérifiés et vérifiées encore » . Nous verrons plus loin ce que messieurs Hériot et Tirat n’hésitent pas à appeler un fait.
En dépit de ces professions de foi martelées, trop même pour être honnête, la thèse de l’accident industriel rejoint les rangs certes fournis des mensonges officiels. Mais en quoi le fait que le pouvoir n’hésite pas à mentir suffit il à prouver que la thèse de l’attentat est la bonne ? Peu importe, main dans la main, Jacques Chirac et Lionel Jospin ont voulu à tout prix cacher aux yeux des français qu’il s’agissait d’un attentat.
Pourquoi ? et surtout, comment Total, qui dispose de quelques moyens, y compris au sein de l’appareil d’Etat n’en apporte pas la preuve ? Pas de réponse. Mennessier en a une. « L’occident ne supporterait pas une nouvelle attaque d’Al Quaïda » ; Sans rire. Le procédé usé comme des ressorts de sommier de maison de passe consiste pour enfoncer le clou de la thèse de l’attentat à poser la question à mille mégatonnes : la vérité a-t-elle été étouffée pour raison d’Etat ? répondre : nous ne le saurons jamais. Laisser mijoter. Page précédente on explique que l’instruction a été conduite portes grandes ouvertes ; que des experts du civil ont été utilisés au pénal ; que n’importe qui ayant une idée a été entendu par le juge ; que le site est resté ouvert plusieurs jours etc etc . Rien n’y fait. La vérité a été étouffée, à coup de courants d’air dans une usine ouverte à tous les vents.
Ensuite, il est bon de trouver un point clé. Par exemple, La « double explosion ». Pour Hériot /Tirat, H/T, pour les intimes, c’est la seule certitude de ce dossier. Détail cocasse : les témoins les plus proches de l’explosion, ceux qui travaillaient sur le site n’en ont entendu qu’une. Il en faut plus pour arrêter les auteurs. La base de ce type de démonstration est simple : des témoins ont vu un hélicoptère. En tout cas ils ont cru. Pas les radars. Après l’hélicoptère disparaît. Pfuit. Personne ne le voit ni atterrir, ni s’enfuir vers les étoiles. Pourtant, des journalistes d’investigations de la trempe de nos auteurs auraient du retrouver l’hélicoptère en un tour de main. La défense de Total affirme même qu’il s’agit d’un Ecureuil AS350. Alors. L’intérêt de l’hélicoptère c’est justement que l’on ne le retrouve pas. La encore la manipulation est simple. Pourquoi on ne le trouve pas ? parce qu’on ne l’a pas cherché. Ce qui permet de poser la question lourde de sous entendu : pourquoi ? et la boucle est bouclée. A-t-on une preuve que cet hélicoptère a bien existé ? non.
Ensuite, il ne faut surtout pas se laisser arrêter dans une démonstration pour la raison bête qu’un élément ferait défaut. Hassan Jandoubi, est mort dans l’explosion d’AZF. Jandoubi est l’homme au slip et au trois caleçons. Le fiancé des 70 vierges du paradis des martyrs. Selon nos joyeux auteurs, son corps a été retrouvé au bord du cratère de l’explosion. Selon la police judiciaire, il est décédé à son poste de travail. Problème, pour Marc mennessier, s’il était au bord du cratère, comment expliquer que T-shirt était propre et non couvert de débris projetés par le souffle de l’explosion ? Faute de pouvoir écrire qu’il a changé de t shirt lui même après son décès, sans doute pour arriver dans une tenue correcte au paradis, Marc Mennessier émet l’hypothèse « folle, je l’avoue, mais que l’on ne peut écarter pour autant qu’il aurait été changé avant d’arriver à la morgue ». Par qui ? quand ? où , comment ? avec la complicité des policiers qui ont identifié son corps ? Mennessier n’en a pas la moindre idée et ne se pose même pas la question. Le miracle a certainement eu lieu dans l’ambulance qui emportait le corps. Ni vue ni connue une vierge est venue changer le T-shirt. Et ce monsieur a de surcroit l’inélégance d’embarquer sur sa galère la regrettée Anne-Marie Casteret qui avait fait un travail remarquable sur l’affaire du sang contaminé. Demain, le procès va reprendre, mais nous poursuivrons la lecture de ces enquêtes « sans concessions ». Ces livres font aussi partis de la bataille de communication qui fait rage depuis le jour même de la catastrophe. Demain, nous le verrons, les auteurs de l’attentat ont été arrêtés à Agen. Si. La justice n’en a même pas été informée. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas les responsables de ce scandale."
Ce texte démontre que son auteur n'a pas même pris le soin de lire attentivement les textes qu'il vilipende avec tant d'élégance (ndlr)
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24 février 2009, Dans la veine du "Sept à Huit" de TF1, libetoulouse.fr nous gratifie ce soir d'un bel article signé de son réac chef Gilbert Laval (GLv) " La CGT qui casse la baraque des cégétistes d'AZF-Mémoire et Solidarité". Ce papier est un exemple a suivre, c'est presque un cas d'école. Cependant même les meilleurs peuvent se tromper. Ainsi, GLv écrit:
" Pour la société Total, reprend la CGT, «c’est obligatoirement un événement extérieur, car elle considère que sa gestion est irréprochable». Et d’évoquer les tentatives de «diversion» du pétrolier, telle la thèse du terrorisme, celle de l’arc électrique, d’une première explosion dans une usine voisine ou encore celle du sanglier en putréfaction…".
Un sanglier ? la belle affaire ! Ce mammifère est un suidé proche du porc pouvant peser plus d'une centaine de Kg. De nombreux accidents auraient-ils été signalés dans des fermes de chasseurs laissant faisander sa chair au plus près de stocks d'engrais ? De l'ammonitrate justement. Pourquoi ces explosions ? La bête noire affectionne les glands qu'il avale goulument. Et comme il avale des glands, il produit du gaz méthane, donc Boum! (CQFD) Cependant, selon nos informations, il ne s'agirait pas du cadavre d'un sanglier mais de celui d'un muridé, autrement dit, celui d'un rat. A Toulouse cet animal est bien plus redoutable que le sanglier ca il avale surtout du cassoulet (vous voyez ce que je veux dire ?) D'où vient cette extraordinaire révélation ? Tout simplement de Marcel D. le patron du SRPJ de Toulouse qui rentrant d'un WE à la pêche, expliquait à ses troupes le matin du 24 septembre 2001 qu'elles devaient se concentrer sur la piste accidentelle en donnant en exemple "le cadavre d'un petit rat" qui aurait pu se décomposer au milieu du stock de 300 tonnes de nitrates déclassés (Voir AZF: l'enquête assassinée" , page 255). La "piste" du cadavre en décomposition ne viendrait donc pas de Mignard et consorts mais bel et bien des supporter de la "thèse officielle".
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19 février 2009, Cette semaine Sophie Orus nous livre deux articles dans les pages du Journal Toulousain. Le premier indique "Tout ce qu'il faut savoir" sur le procès, le second traite des "Pistes oubliées" à la lumière de notre ouvrage "L'enquête assassinée".
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15 février 2009, dans son Sept à Huit, TF1 nous présente un résumé de l'affaire signé Amandine Chambelland et Vincent Delmotte. Une introduction au procès guidée par un "justicier", un modeste mais sémillant porte-parole de sinistrés "Une belle saloperie /.../ salement historique". On apprécie aussi la judicieuse infographie où l'on voit clairement trois sacs de chlore (!) au contact du nitrate d'ammonium et la mise à feu spontanée de l'ensemble. Un reportage pédagogique et rigoureux... Du "grand" journalisme qui démontre une fois encore que les délais de bouclages sont trop souvent ...des délais de bâclage.
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06 février 2009, "Pourquoi le procès AZF s’ouvre aux caméras." Une analyse rigoureuse de Marie Boëton parue dans "La Croix"
Nous sommes tentés d’ajouter ce qu’aucun média n’a encore révélé :
Les parents de Serge Biechlin étaient de grands résistants; la région de Mulhouse ne l’a pas oublié.
Voilà pourquoi il s'est opposé à ce que le procès puisse être comparé aux procès Papon, Barbie et Touvier.
Sur ce point, ses pourvois en appel puis en cassation nous paraissent justifiés.
Pourquoi cette réalité est-elle ignorée par la majorité de nos confrères ? Pourquoi ne voir en cette opposition qu’une simple manœuvre dilatoire ?
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05 février 2009, Sophie Orus poursuit cette semaine dans Le Journal Toulousain sa série d'articles consacrée à la catastrophe de Toulouse en présentant le livre de Guillaume d'Alessandro "AZF:une vérité foudroyante" (JC Gawsewitch) dans lequel l'auteur privilégie la thèse d'un accident d'origine électrique.Voir notre point de vue ICI.
23 janvier 2009, "La SNPE se retire du procès AZF" : a voir sur Télé Toulouse (TLT)
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13 janvier 2009, Le procès d'AZF sera filmé "pour l'Histoire". Laurent Lemesle, Procureur Général de Paris exprime son point de vue sur l'antenne de France Info.
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15 janvier 2009, cette semaine Sophie Orus, la journaliste du Journal Toulousain a rencontré le sémillant président de l'association des victimes du 21 septembre 200. Le titre de l'article résume à lui seul toute l'élégance qui caractérise F. Arrou "Le bordel dans la maison AZF".
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08 janvier 2009, La presse toulousaine dominée par la toute puissante Dépêche du Midi tente malgré tout de porter un éclairage différent sur l'affaire. En voici un exemple récent avec l'hebdomadaire "Le Journal Toulousain, le journal de la liberté d'expression" . Bien que nous ayons été "oubliés", l'article mérite cependant d'être souligné, il s'intitule "Le mensonge AZF" et donne la parole à Jacques Mignard, président de l'association "Mémoire & Solidarité" qui regroupe près de 700 anciens salariés de l'usine .
Décembre 2008, Un excellent article paru dans la très sérieuse revue "Préventique Sécurité" (N°102, Novembre-Décembre 2008)
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